Que sont les varroas, ennemis n°1 des apiculteurs ?
Le varroa est un parasite qui se transmet d’une ruche à l’autre et qui représente un problème sanitaire majeur pour les apiculteurs. Comment agit-il ? Comment lutter contre le varroa ? Nous vous apportons des éléments de réponse dans cet article.
Le varroa : origine et définition
Le varroa est un petit acarien qui provient du Sud-Est de l’Asie et qui vivait en équilibre avec son hôte d’origine, l’abeille Apis Cerana. Cet acarien a rencontré l’abeille domestique vers 1877 au Japon à la suite d’une importation, et l’adaptation de l’acarien à l’abeille domestique a créé une nouvelle espèce : le Varroa Destructor, bien plus nocif pour l’abeille domestique (Apis Mellifera). Le varroa s’est rapidement propagé en Sibérie en 1964, en Europe dans les années 1970 et en France en 1982.
Le varroa est un acarien qui ressemble à un crabe aplati. La femelle et le mâle se distinguent aisément : la femelle est rouge et mesure de 1 à 1,8mm de long sur 1,5 à 2mm de large. Les mâles sont blancs et mesurent 0,8mm de diamètre.
Comment agissent les varroas ?
Les varroas s’introduisent dans la ruche et se reproduisent dans le couvain. Pour cela, la femelle fondatrice s’introduit dans une cellule occupée par une larve d’abeilles juste avant l’operculation et pond de 2 à 8 œufs (1 mâle puis des femelles). Le mâle féconde les femelles qui sortent de la cellule sur l’abeille au moment de sa naissance. Ils se reproduisent de façon exponentielle : le nombre de varroas présents dans une colonie double tous les 30 jours pendant la saison apicole.
Les varroas se nourrissent par piqûre de l’hémolymphe (liquide circulatoire analogue au sang) des abeilles. Ils peuvent également transmettre des virus et provoquent donc un affaiblissement progressif des abeilles (blessures, perte de poids, déformation, trouble de la reproduction, baisse de l’immunité…) et peuvent provoquer la mort de la colonie en quelques mois s’ils ne sont pas traités.
Comment reconnaître une colonie parasitée et la traiter ?
Une colonie infestée peut être invisible pour l’apiculteur. De mars à juillet, la grande majorité des varroas sont cachés dans le couvain. On reconnaît une colonie parasitée aux premiers signes : ralentissement de la colonie et diminution de la production de miel. Lorsque l’on observe les varroas femelles (rouges) sur le dos des abeilles, l’infestation est déjà à un stade avancé.
Il est donc essentiel de lutter contre le varroas plusieurs fois par an de manière préventive et parfois curative. Le traitement principal se pratique après la dernière miellée et fait diminuer le nombre de varroas avant le seuil critique. L’objectif étant que les abeilles d’hiver soient en bonne santé pour le redémarrage de la colonie au printemps. Pour ce traitement, il est préconisé d’utiliser des médicaments disposants d’une AMM pour préserver la santé de l’abeille (mais également de l’apiculteur et du consommateur) et il est nécessaire de respecter à la lettre les doses et recommandations du médicament.
On complète ce traitement avec un autre traitement en hiver et une lutte mécanique au printemps.
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